Test: The Legend of Zelda: Link’s Awakening

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   Bonjour;

  Remake du jeu sorti initialement en 1993 sur Game Boy, The Legend of Zelda: Link’s Awakening est un jeu très populaire auprès des fans de la saga. Que ce soit la version originale, le portage DX sur Game Boy Color en 1998 ou la version disponible via la console virtuelle de la Nintendo 3Ds en 2011; nous n’y avons jamais joué. Nous ne pourrons donc pas établir de comparaison précise entre ce remake et le jeu original.

  Le jeu s’ouvre sur une très belle cinématique dans laquelle on voit Link se démener sur son radeau au milieu d’une mer déchaînée. Malgré tout ses efforts, la tempête a raison de son embarcation. Le jeune héros s’échoue alors sur une île inconnue. Une jeune fille du nom de Marine le recueille. Une fois remis de son accident, il apprend qu’il se trouve sur l’île Cocolint. Un mystérieux hibou le reconnait comme le héraut qui doit réveiller le « grand poisson rêve« , ce même hibou lui indique qu’il est impossible pour le héraut de quitter l’île sans que ce dernier ait accompli sa mission. Votre quête commence alors pour réveiller le « grand poisson rêve« .

Une cinématique qui tranche radicalement avec l’univers graphique du jeu.

  Le jeu a fait couler beaucoup d’encre lors de sa présentation, la charte graphique étant le principal sujet de débat. Il faut dire que la cinématique ne nous préparait absolument pas à l’esthétique du jeu. Sur ce point très subjectif, nous sommes conquis, le chara-design est mignon et l’aspect jouet apporte la sourire et la gaieté. Ce design est un vrai plus, il permet au jeu de se différencier clairement des opus de la saga plus sérieux. Le level-design est, dans son ensemble, très bien réalisé. Tout a été pensé pour que les obstacles qui délimitent la carte soient logiques. Il n’y a pas cette impression d’être enfermé avec des objets présents uniquement pour cacher les limites du jeu. Néanmoins, d’un point de vue technique, c’est plutôt une déception. Le jeu regorge de vie, il y a beaucoup de choses en mouvement sur la carte. Nous pensions que la charte graphique mignonne et simple était prévue pour soulager la Nintendo Switch en ce qui concerne la complexité d’un affichage aussi fourni. Mais il semblerait que le jeu n’ait pas été optimisé comme il se doit pour la console: un comble pour un jeu Nintendo disponible uniquement sur une console Nintendo! En effet, il y a beaucoup de baisse de framerate dans des contextes qui, à première vue, ne réclament pas de ressources particulières. Ces baisses apparaissent notamment lors des sauvegardes automatiques. On notera aussi quelques bugs dans certains donjons quand Link doit sauter avec les bottes de Pégase.

Le personnage de Marine offrira beaucoup d’interactions, vous pourrez accompagner son chant avec de la musique mais pas que (et c’est parfois déroutant…).

  L’univers vivant et coloré facilite l’exploration, le gameplay est facile à prendre en main et s’étoffe au fil de l’aventure. Nous retiendrons la possibilité de personnaliser partiellement les touches, une fonctionnalité bienvenue dans l’optique de rendre les commandes les plus agréables possibles. Nous reconnaissons bien là le savoir-faire de Nintendo qui offre une interaction homme-machine précise et réfléchie.

  Pour augmenter la durée de vie du jeu, les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter la création de donjons. Cette nouvelle fonctionnalité vous permet de créer vos propres donjons à partir de ceux que vous avez déjà visité. Malheureusement, cet ajout est trop sous-exploité et l’on en aperçoit rapidement les limites. De plus, créer des donjons, c’est bien; les partager avec le reste de la communauté, c’est mieux! Et sur ce point Nintendo réussi très bien l’exercice, nous pensons notamment à Super Mario Maker (1 et 2) ou à Super Smash bros. Ultimate. Pourtant, Link’s Awakening se passe totalement de partage en ligne (et de online tout court). Un choix étonnant de la part de Big N, d’autant plus que cela aurait pu grandement augmenter la jouabilité du jeu! Dommage car sur ce dernier point, The Legend of Zelda: Link’s Awakening se situe tout juste dans la moyenne.

Une prise en main assez compliquée et le manque de profondeur pénalisent l’éditeur de donjons.

  La difficulté des boss est bien gérée, la montée en difficulté se fait progressivement. Il existe toujours plusieurs façons plus ou moins faciles de battre les ennemis. Du côté des énigmes, c’est réussi. Nos petites cellules grises sont sollicités sans pour autant les faire sur-chauffer. La recette fonctionne toujours et le scénario est mystérieux et philosophique à souhait. En effet, Link’s Awakening se veut plus profond dans sa philosophie qu’il n’y parait. Le dénouement se permet même de remettre en cause le cogito « ergo sum » que l’on attribut à René Descartes.

Points forts: bien que subjectif, la charte graphique très mignonne est magnifique et apporte un vrai plus; gameplay facile à prendre en main et très confortable; scénario intriguant..

Points faibles: baisses de framerate fréquentes lors des sauvegardes automatiques, le jeu ne semble pourtant pas si gourmand; l’éditeur de donjons sous-exploité.

  Nous attribuons donc à The Legend of Zelda: Link’s Awakening la note de 14/20 pour ses graphismes et son gameplay d’une grande qualité; on notera les baisses de framerate et dommage que la fonction de création des donjons soit si peu exploitée. En ce dernier jour de novembre, nous nous permettons d’ajouter que ce jeu ferait un très joli cadeau à mettre au pied du sapin d’un adepte de la licence qui ne l’aurait pas déjà. 😉

The Legend of Zelda: Link’s Awakening: déjà disponible.

Consoles: Nintendo Switch et Nintendo Switch Lite.

La3ds