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Lors du Cedec, une conférence annuelle de développeurs de jeux pour smartphones et tablettes qui se déroule à Tokyo; le légendaire Shigeru Miyamoto s’est exprimé sur les jeux mobiles et notamment concernant les différentes stratégies employées par les entreprises dans ce milieu. Sa position concernant le marché des jeux pour smartphones et tablettes est claire: la figure emblématique de Nintendo est contre le « free-to-play » ! Pour lui, ce système de jeu gratuit proposant des microtransactions ne permet pas d’assurer une économie « viable » . Pourtant si on regarde les chiffres, Super Mario Run basé sur le modèle « freemium » (jeu que l’on doit payer une fois sans aucun autre achat intégré), rapporte moins que Fire Emblem Heroes ou Animal Crossing Pocket Camp qui sont disponibles en free-to-play.
A cela, Miyamoto s’explique et affirme que les joueurs ne sont pas habitués à payer un jeu mobile comme ils payeraient un jeu sur console. Toujours selon le « papa » de Mario, il faut un temps d’adaptation et c’est en insistant dans cette voie que le genre se développera. Par ailleurs, il invite les autres développeurs à faire de même et précise aussi que Nintendo cherche actuellement différentes façons de monétiser ses jeux sans passer par le free-to-play, par exemple, avec un service d’abonnement. Dans une optique moins commerciale, en évitant le free-to-play, Shigeru Miyamoto estime que les développeurs seront plus libres dans la création d’un jeu et donc cela se reflétera dans la qualité de ce dernier.
Pour lui, l’équation est simple: le marché du jeu mobile est énorme, « si on vend au plus grand nombre des jeux à des prix raisonnables, les profits seront en conséquence » . C’est pourquoi Nintendo va tenter d’enraciner le concept du freemium avec ses deux prochaines applications qui sortiront dans les mois à venir: Dragalia Lost (27 septembre 2018 au Japon et aux Etats-Unis) et Mario Kart Tour (2019).
Nous sommes du même avis que monsieur Miyamoto, pour les jeunes joueurs un jeu sans microtransactions ou publicités est plus sécurisant. Cependant, pour développer le modèle freemium sur les smartphones, chaque jeu se doit d’avoir une version de démonstration (comme Super Mario Run et ses 3 stages gratuits) sans quoi les joueurs n’auront pas confiance. En effet, on se lasse plus rapidement d’un jeu mobile que d’un jeu pour console. Néanmoins, étant du genre à ne rien dépenser dans les jeux free-to-play, ce modèle économique nous fait économiser quelques euros (et on ne va pas s’en plaindre). Il reste à savoir si Nintendo tiendra réellement au modèle freemium face aux bénéfices engendrés par le free-to-play.
La3ds
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