Souvenez-vous ! C’était en 2015 que la Nintendo Wii U accueillait le premier opus de Splatoon. Une licence colorée qui apportait un vent de fraîcheur plaisant sur le catalogue de Big N. Un catalogue qui n’avait pas connu de réelle nouvelle licence depuis le lancement de Pikmin en 2001. Vendu à près de 5 millions d’exemplaires à travers le monde sur une console mal aimée, il était donc logique que Nintendo décide d’adapter le jeu pour son nouveau bébé : la Nintendo Switch !
C’est ainsi que Splatoon 2 figurait parmi les jeux disponibles durant l’année de lancement de la console hybride du géant japonais. Avec moins de 3 ans d’écart entre le premier et le deuxième opus, Splatoon 2 ne pouvait rafraîchir autant que son aîné. Il n’en restait pas moins plaisant et apportait assez de nouveautés pour justifier un nouveau passage en caisse. En juin 2018, le DLC Octo Expansion proposait une dimension supplémentaire au jeu en nous plongeant dans une ambiance radicalement différente avec un mode solo bien plus complet. Plus de 4 ans après ce DLC, Big N nous sert-il un Splatoon 2 réchauffé ou un Splatoon 3 de première fraîcheur ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Commençons par une question des plus importantes : êtes-vous adeptes de la Chronique de Chromapolis ? Pour être plus précis, prenez-vous du plaisir à regarder les Calamazones ou les Tenta-cool vous présenter les différents terrains et les différents modes disponibles à chaque démarrage de Splatoon ?
Si vous êtes du genre à vous lasser de ces présentations assez répétitives, sachez qu’il est désormais possible de passer cette introduction en appuyant sur le stick gauche. Ainsi, vous vous soustrairez à cette animation typique de Splatoon et pourrez vaquer à vos occupations dans le jeu pendant que les paroles des présentateurs défilerons sur le coin supérieur gauche de votre écran. Seuls les résultats de festivals et les informations spéciales devront être visionnés. Une nouveauté bienvenue qui évite la redondance des informations. Pour ceux qui aiment écouter ce genre de présentation, pas de panique. Il est toujours possible de regarder l’émission dans son intégralité. Cependant, hormis les annonces de festivals et les résultats, les nouveaux venus vous paraîtront peut-être plus fades. Ces derniers se passeront de commentaires sur les modes et les terrains du moment.
Puisqu’il est question de nouveaux personnages, l’Anarchie Splatcast sera assuré par les Trifender. Il n’est plus question d’un duo mais d’un trio composé d’une Inkling nommée Angie, d’une Octaling appelée Pasquale et d’une raie manta prénommée Raimi. Bien entendu, lors d’un festival, chacun aura son avis ; ce qui apportera quelques nouveautés non négligeables. Qui dit nouveaux présentateurs, dit nouveau groupe musical. Si nous conservons le côté électro-POP des duos précédents, les Trifender piochent leurs sonorités principales du côté de l’Amérique du Sud. Des accords dignes du carnaval de Rio s’entremêlent avec des chants venus d’Inde. Un beau mix qui débouchera sans doute sur des concerts avec des hologrammes, comme nous avions pu le voir avec les stars précédentes. Si Perle et Coralie remplaçaient Ayo et Oly dans la Chronique de Chromapolis, les Trifender ne sont pas là pour voler la vedette aux Tenta-cool, tout du moins, pas dans l’histoire du jeu qui se déroule 5 ans après le dernier festival de Splatoon 2.
En effet, nous quittons Chromapolis pour découvrir la Cité Clabousse située dans la contrée du même nom. Il est donc logique de ne plus retrouver Perle et Coralie qui sont restées dans la ville de Splatoon 1 et 2. Ce changement de décors s’accompagne d’une nouvelle ambiance. Fini le côté très propre et organisé de Chromapolis. La Cité Clabousse se veut plus désordonnée et moins high-tech. Une sorte de ville postapocalyptique où la technologie serait utilisée de façon plus chaotique. Par ailleurs, la ville est entourée d’un désert aride inhospitalier. Cette ambiance fait suite au dernier festival de Splatoon 2 durant lequel l’équipe Chaos, représentée par Perle, l’avait emporté sur l’équipe Ordre menée par Coralie. Un résultat qui, selon les dires de Nintendo, a influencé l’ambiance globale du jeu.
Eclabousser bien équipé
Mais que trouve-t-on dans cette citée issue du chaos ? Une tour Eiffel renversée ? Un train qui a déraillé ? Des appartements climatisés ? Oui, mais pas que. Pour pouvoir encrer à tout va avec classe, il vous faudra passer par des boutiques bien connues. Commençons par l’inépuisable Cartouche qui vous proposera différentes armes dans son magasin Marée armée. Si la plus bavarde des limules vous proposera les classiques liquidateurs, rouleaux, concentrateurs et autres seauceurs, la famille s’agrandit ! En plus des concentrateurs, les adeptes d’armes à longue portée pourront s’essayer au Triperceur et à ses dérivés. Il s’agit d’un arc tirant des flèches d’encre. Le Triperceur Classique pourra tirer des flèches qui exploseront au sol quand le Coralux 450 ne tirera que de simples flèches mais maximisera l’encrage du terrain. Avec 53 armes disponibles au fur et à mesure que vous monterez en niveau, vous trouverez sûrement votre bonheur !
Et si vous vous sentez l’âme d’un samouraï et que les pistolets, les snipers, les pinceaux et les sceaux ne sont pas à la hauteur de vos convictions, peut-être que les éclatanas sauront vous séduire. Il s’agit d’un nouveau type d’armes se maniant de façon similaire à un katana. Chaque coup projettera de l’encre et un coup chargé vous permettra de lancer une lame d’encre sur une plus grande distance tel un sabreur tout droit sorti d’un manga du Weekly Shonen Jump. Côté design, nous retrouvons cet esprit bon enfant avec des armes qui ressemblent à des jouets, des pistolets de peinture, des pinceaux, des parapluies, des stylos et bien d’autres inspirations amusantes. Les tout nouveaux éclatanas n’échappent pas à la règle avec des allures d’essuie-glaces ou de tronçonneuses.
Toutes ces armes seront bien sûr accompagnées d’armes secondaires. En plus des Bombes Robot, des Bombes Gluantes des Balises de saut, des Fontaines, des Brumes de toxiques et de bien d’autres gadgets bien connus des joueurs de Splatoon premier du nom et de Splatoon 2 ; vous découvrirez les Bombes soda qui peuvent réaliser jusqu’à trois détonations sur vous les secouez bien. Les Bentorpilles, quant à elles, cibleront l’ennemi le plus proche de leur zone d’impact. Vous pourrez aussi faire connaissance avec le Ricocheur qui, comme son nom l’indique, ricoche sur le sol et les parois en infligeant très peu de dégâts.
Du côté des armes spéciales, citons le Super Mollusque qui vous mettra dans la peau d’un héros de comics populaire en vous projetant de parois en parois pour atteindre des endroits inaccessibles aux autres membres de votre équipe. Le Sonar Paf détectera les ennemis en leur infligeant des dégâts, le Districool permettra à votre équipe de récupérer un bonus de combat limité dans le temps, l’Aspirencre fera le ménage en absorbant l’encre ennemie avant de la relâcher sous la forme d’une explosion de votre couleur, le Super bouclier vient remplacer l’Armure d’encre de Splatoon 2. Le Crabe d’assaut n’est pas un groupe de rap parisien mais un crabe mécanique que vous pouvez contrôler et utiliser comme un tank pour faire feu sur vos adversaires. Nous apprécions particulièrement la très amusante Cavalsquale qui consiste à chevaucher une bouée requin sur une courte distance avant de terminer dans une explosion d’encre.
Ces nouvelles armes spéciales rejoignent le Chromo-jet, l’Ultra-tamponneur, le Haut-perceur, le Multi-missile, le Jolizator, la Pluie d’encre et le Lance-rafales revus et corrigés pour l’occasion. En énumérant tout cela, nous comprenons mieux pourquoi Cartouche est si bavard ! Par ailleurs, l’option de Splatoon 2 permettant d’accélérer ses longs monologues est conservée dans ce troisième opus. Les armes nous semblent assez équilibrées et apportent des styles de jeu variés. Nintendo ne ferme pas la porte à l’ajout de nouveaux joujoux à l’avenir. Personnellement, nous aimerions bien revoir notre cher N-Zap 89 qui nous a accompagné dans les deux premiers opus de la licence.
Mais la principale nouveauté réside dans le moyen d’acquisition de ces armes. Splatoon 3 introduit les Brevets Cartouche qui seront l’unique moyen de paiement pour obtenir une arme. Ces brevets s’obtiennent en augmentant son niveau de jeu en ligne ou en encrant de nombreux points avec une même arme. Il existe aussi les Brevets Cartouche Or qui permettent d’accéder à des armes normalement accessibles à un niveau supérieur au sien. Notons que vous pourrez aussi obtenir une arme supplémentaire en terminant le mode histoire du jeu.
Splatoon 3 à la pointe du style
Si Cartouche est un personnage présent dans tout les Splatoon, ce n’est pas le cas des autres vendeurs de la Citée Clabousse. Pour afficher votre style, il vous faudra des vêtements. Le Vestarium de Mehdi sera l’endroit parfait pour commencer. Du T-shirt au blouson, en passant par le sweat à capuche, la méduse Medhi actualisera son catalogue assez fréquemment avec des styles variés. Un T-shirt c’est bien, mais pour parcourir les différents terrains, des chaussures seront fort utiles. Pour se faire, allons Au pied agile. Baskets, boots et sandales y sont proposées. M. Coco est un fin connaisseur et saura vous conseiller. Pour parfaire votre look, un accessoire comme un chapeau ou des lunettes peut se révéler décisif ! Alex Cargo vend une sélection d’accessoires divers dans le boutique Eaux-de-forme. Si les vendeurs sont différents, rien ne change réellement.
L’argent gagné en match pourra vous servir à acheter des articles aux looks divers. Chaque article possède un bonus qui a une influence en match. Vous pourrez ajouter jusqu’à trois sous bonus pour améliorer vos performances. Nager plus vite, réduire la consommation de ses armes, envoyer la position de l’ennemi quand vous vous êtes fait liquider… Chaque bonus est utile mais vous ne pouvez pas tous les avoir. Il faudra faire des choix judicieux pour tirer le meilleur parti de votre tenue. Ses bonus pourront être bricolés par Tipik près de l’entrée du hall des combats. Ce dernier a bien grandi depuis Splatoon 2 et semble s’être assagit.
Armes, vêtements, chaussures, accessoires… Tout y est, ou presque. Une nouvelle boutique fait son apparition. Monia, fidèle cliente et vendeuse non officielle de Coolypso, vous proposera d’acheter des objets en tout genre afin de personnaliser votre casier de joueur à votre image.
Cela nous amène donc à une nouveauté qui place Splatoon 3 sous le signe de la personnalisation. Si vous pouvez toujours afficher votre style via votre tenue, vous avez maintenant l’occasion d’aller plus loin via votre pose de victoire, votre « Splatiquette » qui affiche votre pseudo personnalisé au début de chaque match à côté de ceux des autres joueurs et votre casier de joueur. Ce dernier est en réalité un espace d’expression. Grâce aux vêtements, armes et aux différents objets et autocollants achetés chez Coolypso ou récupérés dans le mode histoire, vous pourrez personnaliser votre casier à l’envie. Il est ici question de montrer votre personnalité et de la partager avec les autres joueurs. Ce casier est en effet exposé dans le vestiaire du hall aux côtés d’autres casiers appartenant à des joueurs que vous avez rencontré au fil de vos parties. Vous pourrez admirer 31 casiers en plus du vôtre et découvrir le style de chacun.
Cet ajout est intéressant mais reste de l’ordre du gadget et vous pouvez très bien atteindre les sommets de la classe durant les matchs sans jamais personnaliser votre casier. Cela viendra compléter votre style qui s’affirmera dès les premières minutes du jeu durant lesquelles vous devrez choisir votre espèce entre Inkling et Octoling, et votre coupe de tentacules. Sourcils, couleurs de vos yeux et coupe de cheveux de Salmioche, un salmonoïde qui vous suivra partout, seront aussi personnalisables.
Un hall première classe !
Le hall des combats gagne donc un vestiaire mais ce n’est pas tout. Fini l’espace minimaliste composé uniquement du menu des combats. A la citée Clabousse, on voit les choses en grand ! Terrain d’entraînement, coin sieste pour Charbitre, espace de restauration et vente d’en-cas sont de la partie. Un terminal vous permettra de personnaliser votre pseudo et votre Splatiquette. Il est possible que vous croisiez les personnages des joueurs présents dans votre liste d’amis et que vous puissiez les rejoindre dans une session de matchs ouverts. Lorsque vous sélectionnez un mode, au lieu d’attendre que le nombre de joueurs requis soit atteint sans rien faire, vous pourrez vous entraîner dans un espace plus complet que le terrain d’essai de la boutique de Cartouche. Vous pouvez aussi y croiser les hologrammes d’autres joueurs qui participeront à la même partie que vous. S’entraîner ou faire les pitres avec les autres, à vous de choisir. En tout cas, il est bien plus agréable d’attendre sa partie dans Splatoon 3 que dans les autres opus de la licence.
Les en-cas sont vendus par une vendeuse qui n’a vraisemblablement pas de nom. Chaque en-cas apporte un bonus qui fonctionnera pendant un nombre de matchs limités. Pour ceux qui regretteraient notre cher Omar qui tenait ce rôle avec sa boutique Crustassiette dans Splatoon 2, sachez qu’il est parti à l’aventure et que vous pouvez le soutenir via SplatNet 3 disponible sur l’application Nintendo Switch Online. Votre soutient pourra vous rapporter quelques fonds d’écran pour votre smartphone ou des autocollants à utiliser sur votre casier. C’est une façon assez judicieuse de prolonger l’expérience de jeu.
Puisqu’il est question de SplatNet 3, attardons nous dessus. Pour un jeu qui se veut être le fruit du chaos, tout y est étonnement bien rangé. Fini les tâches d’encre dans tout les sens de SplatNet 2, l’interface est sobre avec des icônes et une bannière d’annonce. Nous retrouvons le Céphalochic sur lequel il est possible de commander des vêtements. Juste à côté, l’onglet tenues favorites est bien mis en avant. Vous pouvez y enregistrer vos tenues favorites composées d’une arme, d’un accessoire, d’un vêtement et d’une paire de chaussures. En plus petit, vous retrouvez l’Odyssée d’Omar, le catalogue Coolypso avec les objets à débloquer à chaque niveau de catalogue, un album photo pour y enregistrer des captures d’écran qui seront sauvegardées trois mois maximum, la liste des armes avec le nombre de victoire et de points encrés avec celles que vous possédez, la liste des différents stages avec un taux de victoire en fonction des différents modes de matchs pro, les résultats du dernier festival et votre rang sur ce dernier, votre taux d’exploration dans le mode histoire, les vidéos des matchs que vous avez enregistré, un lecteur de QR code pour télécharger de potentiels bonus et les paramètres.
Beaucoup de choses qui ne seront pas forcément utiles à tous. Il est plus probable que vous utilisiez davantage la barre en bas de l’écran pour consulter les plannings des matchs et des stages. Vous pourrez aussi consulter le planning du Salmon Run et vos statistiques pour chaque mode de jeu.
Des batailles encrées au cœur de Splatoon 3
Nous tournons autour du pot depuis le début de cet article mais il est temps de s’intéresser au cœur de Splatoon 3 : les matchs ! Bien entendu, avec des armes revues et corrigées, le jeu est plus équilibré. Si rien ne change fondamentalement en mode Guerre de territoire, le gameplay se veut plus nerveux et dynamique. Tout se joue dans la cadence de tir des armes, la vitesse des déplacements, les dégâts infligés et le temps de réapparition après s’être fait liquidé. Pour faire court, nous sommes face à une évolution de ce que faisait Splatoon 2 et non pas une révolution. Fait étonnant, le bonus de 1000 points ajouté à son score en cas de victoire disparaît au profit d’un bonus de 600 points de progression. Le mode Guerre de territoire consiste donc toujours à encrer un maximum de terrain pour arracher la victoire à ses adversaires. Mais pour encrer un terrain, il faut… un terrain.
De ce côté, Nintendo n’a pas été très généreux. Eléments forts du gameplay de Splatoon, les stages permettent de varier les plaisirs et d’éviter une certaine lassitude grâce à des environnements divers et variés qui imposent des stratégies différentes. Pourtant, Splatoon 3 n’apporte que 5 cartes inédites à son lancement. Ces dernières s’ajoutent à 7 stages issus de Splatoon 1 et 2. Soit un total de 12 territoires dont plus de la moitié est bien connue des joueurs. Si Big N assure que de nouveaux stages, dont quelques inédits, sont prévus pour la suite, force est de constater que cela fait un peu léger pour un tout nouveau jeu Splatoon.
Du côté des matchs pro, renommés Matchs Anarchie, nous retrouvons les modes habituels que sont la Pluie de palourde qui consiste à remplir la panier adverse de palourdes disséminées sur la carte, L’expédition risquée dans laquelle il faut amener une station mobile le plus loin possible dans le territoire ennemi, la Défense de zone qui vous invite à recouvrir d’encre une zone stratégique et à la garder la plus longtemps possible face à vos concurrents et enfin la Mission Bazookarpe centrée autour d’un bazooka très particulier qu’il faudra emmener au cœur du camp adverse. Ce dernier mode connaît une légère évolution. Si dans Splatoon 1 et 2 il était question de transporter le Bazookarpe jusqu’à un point précis, Splatoon 3 ajoute une étape supplémentaire à la partie. Il vous faudra désormais passer par un point intermédiaire qui vous fera perdre le Bazookarpe. Une fois ce point franchi, il sera nécessaire de lutter à nouveau pour obtenir l’arme tant convoitée et la mener enfin à l’endroit de la victoire. Sur chaque stage, deux points intermédiaires seront disponibles au choix. En effet, le passage sur un seul des points intermédiaires est suffisant pour continuer vers le point final. Cet ajout peut sembler étrange aux premiers abords, mais il est en fait très astucieux. Il évite une victoire trop rapide et écrasante d’une équipe sur l’autre. La phase où l’équipe en tête perd le Bazookarpe permet aux joueurs menés de reprendre leurs esprits et de tenter une contre-attaque.
Une progression différente
Si les matchs pro ne changent pas trop, le système d’évolution de rang pro change du tout au tout. Splatoon 2 nous avait habitué à un système où chaque victoire augmentait notre jauge de rang et chaque défaite la fragilisait jusqu’à la briser. Ici, tout cela est balayé pour valoriser les performances individuelles. Les matchs Anarchie s’organisent en deux choix : les matchs Anarchie en série et les matchs Anarchie ouverts. Un match Anarchie ouvert vous permettra de disputer un match qui vous fera gagner 8 points en cas de victoire ou perdre 3 points en cas de défaite. Ce nombre de points s’additionnera ou se soustraira à un total de points que vous avez acquis. Ce total déterminera votre rang. Chaque rang étant séparé par une centaine de points, l’évolution sera longue. En contrepartie, les défaites seront moins punitives et il n’y a aucun risque de tout perdre sur un match.
Dans un registre plus compétitif, les matchs Anarchie en série vous proposeront de disputer des matchs Anarchie avec un objectif bien différent. Vous devez réaliser une série de matchs et obtenir 5 victoires pour un maximum de 2 défaites. En cas de troisième défaite, la série s’interrompt. Les points sont ensuite calculés en prenant en compte vos victoires mais aussi vos performances dans chaque match. Etiez-vous le meilleur encreur de votre équipe ? Avez-vous participé activement à la progression du stand mobile ou du Bazookarpe en zone ennemie ? Etiez-vous au cœur de l’action ? Tant de critères qui vous rapporteront des petites médailles en fin de match qui seront comptabilisées en fin de série. Ces matchs vous permettent de gagner beaucoup plus de points. Quand 7 batailles gagnées en match pro ouvert vous rapporteront 56 points, vous obtiendrez aisément plus de 100 points avec le même nombre de d’affrontements en match Anarchie en série.
Les matchs Anarchie en série semblent donc nettement plus attractifs mais il y a une contre-partie. Pour enclencher une série, il vous faudra débourser un certain nombre de points. Plus votre rang sera haut, plus la somme demandée sera élevée. Des défaites successives et des mauvaises performances pourront donc vous faire perdre plus de points que les matchs Anarchie ouverts. C’est à vous de choisir.
Les rangs restent inchangés : du C au S+50 en passant par B, A et S. Le rang X sera ajouté ultérieurement. Vous débuterez au rang C, à moins que vous ayez une sauvegarde de Splatoon 2 sur votre console. Auquel cas vous commencerez avec le rang B- si vous aviez atteint ce niveau ou un niveau supérieur dans l’ancien opus. Ce n’est pas le seul avantage au transfert de données de Splatoon 2 vers Splatoon 3. Les matchs Anarchie seront accessibles dès le début du jeu sans avoir à atteindre le niveau 10. Dès votre premier match, vous recevrez trois brevets Cartouche Or qui, pour rappel, vous permettent d’acquérir des armes normalement hors de portée pour votre niveau. Petit clin d’œil sympathique, certains personnages récurrents aux deux premiers opus de Splatoon auront l’impression de vous reconnaître.
Plus coloré que jamais
Nous écrivions plus haut que les Trifender étaient un trio et non un duo comme avait pu l’être les Calamazones et les Tenta-cool. Lors d’un festival, chacun doit donc choisir son camp. La tradition voulant qu’aucun présentateur ne soit d’accord avec ses compères, il y aura donc trois camps ! Désormais, chaque festival vous proposera de choisir entre trois réponses différentes, ce qui implique une nouveauté étonnante : la Guerre Tricolore.
Si les matchs de la première partie du festival ne changeront pas par rapport à Splatoon 2, la seconde moitié des festivités verra apparaître un nouveau mode. Les batailles ne verront plus s’affronter deux équipes de quatre joueurs mais une équipe de quatre joueurs contre deux équipes de deux joueurs issus des deux autres camps. Ainsi, trois couleurs s’affronteront sur le terrain. Le pourcentage d’encrage de chaque équipe s’affichera en temps réel. Les deux duos commenceront des endroits habituels quand l’équipe de quatre partira du centre du stage. Pour pimenter un peu tout cela, une « Tridenfusée » sera positionnée au centre de chaque terrain. Les deux binômes tenteront de l’activer pour obtenir une « Fontaine du fléau » qui aidera grandement à encrer le terrain. L’objectif logique de l’équipe de quatre sera donc d’empêcher tout accès à cette fusée. Guerre Tricolore ou non, à la fin, ce sera le taux d’encrage qui comptera. Dans les faits, cette nouveauté ne révolutionne pas la façon de jouer mais elle est appréciable et son côté événementiel apporte un intérêt tout particulier aux festivals.
Splatoon 3 liquidé par ses serveurs ?
Globalement, l’expérience de jeu est améliorée et batailler à coup de peinture est toujours aussi plaisant. Mais comme toujours chez Nintendo, la stabilité des parties en ligne laisse à désirer. Les problèmes sont nombreux et cassent l’ambiance dans laquelle nous nous plongeons lors de longues sessions en ligne. Parfois, le serveur reconnaîtra une erreur de sa part, dans certains cas, un problème de connexion avec une autre console sera mis en cause et la plupart du temps vous aurez juste « erreur de connexion » sans plus de précision. Le jeu nous a même puni d’une interdiction de jouer pendant 5 minutes suite à plusieurs erreurs de connexion. Cela nous fait mal de l’admettre mais notre connexion internet n’était pas en cause. Nous n’avons détecté aucune baisse de débit lors de nos parties. L’erreur de connexion ne venait pas de chez nous mais nous avons été désignés coupables par des serveurs instables.
Sachez aussi qu’une partie s’arrête instantanément en cas de déconnexion d’un ou plusieurs joueurs durant un match. Ainsi, les déserteurs se verront imputés d’une défaite quand les autres retourneront dans le hall en attendant le lancement d’une nouvelle partie. Sur le papier, c’est la meilleur chose à faire pour éviter toute triche ainsi que des matchs inégaux. Cependant, cette stratégie fonctionne quand les serveurs offrent un jeu en ligne digne de ce nom. Si Splatoon 3 avait tenté la même approche que Splatoon 2 en laissant un match continuer jusqu’au bout et en ne comptabilisant pas la défaite de l’équipe perdante, nous aurions pu disputer plus de parties. Il nous est même arrivé de voir un match annulé dans les trois dernières secondes de la partie.
Ainsi, c’est presque une partie sur quatre qui n’a pas été jouable pour nous. Notons que sur toutes les erreurs de connexion que nous avons pu avoir depuis nos premières parties en ligne, seulement quatre nous ont été imputées. Même si nous prenions ces quatre erreurs comme étant nôtres, cela ne changera pas grand-chose à notre constat.
Dommage pour un jeu centré sur le multi-joueurs, surtout quand on paye un abonnement pour jouer en ligne en plus du jeu ! Si nous devions nuancer davantage notre propos, nous ajouterions que cela implique que plus de trois parties sur quatre sont jouables. Par ailleurs, ces parties se déroulent excellemment bien. Les lags sont rares et le jeu est très fluide. Puisqu’il est question de fluidité, le jeu est graphiquement proche de Splatoon 2. Rien n’est particulièrement exceptionnel mais la direction artistique colorée et dynamique nous permet de profiter d’un jeu beau et fluide en toute circonstance… ou presque.
L’optimisation de Splatoon 3 pour la Nintendo Switch a été réalisé d’une main de maître. « Facile quand le jeu a été développé pour cette console » nous diriez vous et vous auriez raison. Cependant, les ralentissements sont fréquents dans le hall nous permettant d’accéder aux matchs. La console ne semble pas avoir plus de difficultés qu’ailleurs mais nous avons constaté plusieurs courtes chutes d’une nombre d’images par seconde. Un phénomène assez étrange qui n’intervient que dans le hall. Heureusement, ces ralentissements auraient été bien plus gênants lors d’un match ou dans le mode histoire.
Un scénario plus complet
La transition est donc toute trouvée pour s’attarder sur le mode solo de Splatoon 3. Si tout commence avec le sénile euh… le vénérable Amiral Macalamar déjà présent dans les deux premiers jeux Splatoon, l’histoire sera bien différente des opus précédents. Sans trop en dire sur le scénario, l’histoire est dans le continuité du DLC Octo Expansion. Qu’est-il advenu de l’Humanité? Pourquoi les Inkling et Octoling sont-ils si proches des humains ? D’où vient le Salmioche qui nous suit partout? Beaucoup d’interrogations qui nous rappelle que l’histoire de Splatoon prend place dans un monde post-apocalyptique pour les humains. Il est vrai que la jovialité des batailles d’encre nous le fait très vite oublier.
Accompagné de Salmioche, un jeune salmonoïde que l’on personnalise au tout début du jeu, vous suivez l’Amiral Macalamar qui a besoin de vous… ou de quelqu’un d’autre. Il a surtout besoin de quelqu’un qui accepte de le suivre sans trop poser de questions. Vous débutez dans un cratère sur des échafaudages sur lesquels se situent des grilles d’entrée de niveaux en forme de bouilloires. Les quatre premiers niveaux qui se présenteront à vous seront d’une simplicité extrême afin que chacun puisse prendre en main le gameplay de Splatoon 3.
Une fois cette formalité passée, vous découvrirez le monde d’Alterna. Ce mystérieux endroit est composé de 6 zones à explorer. Chaque zone contient entre 7 et 12 niveaux. Un dernier grand niveau scénarisé vous attendra ensuite. Pour des raisons scénaristiques, une substance hirsute entravera votre chemin. Il vous faudra accumuler assez d’œufs de poissons pour la faire disparaître et accéder aux niveaux et aux zones suivantes. Plus complet que les modes solo de Splatoon 1 et 2, le mode histoire de Splatoon 3 n’égale pas pour autant le DLC Octo Expansion.
Le scénario devient plus intéressant et les différentes échelles de difficulté en font un bon entraînement. Seule chose qui cloche, une fois le mode histoire terminé, la présence d’un personnage n’est plus justifiée. Pour ceux qui recherchent un vrai défi, un niveau bonus est disponible à la fin du scénario principal. Il s’agit d’un condensé de tout ce que le mode histoire a pu nous apprendre. Si la difficulté brute n’est pas présente, la longueur du niveau vous donnera sans doute du fil à retordre. Long de presque 20 minutes, ce niveau spécial ne possède que 3 points de sauvegarde. Autant vous dire que la moindre erreur est rageante. Sobrement nommé « Après Alterna », ce dernier stage nous évoque la « Route de l’ultime défi » dans Super Mario 3D World.
Pour résumer ce mode histoire, il est amusant et permet de se familiariser avec le gameplay de Splatoon 3. S’il ne va pas très loin en terme de jouabilité, il s’améliore par rapport aux opus précédents. Pour tout ceux qui, comme nous, avaient apprécié le DLC payant Octo Expansion, vous serez ravis d’apprendre qu’un « Grand DLC payant » est prévu pour Splatoon 3. A en juger par l’image d’illustration que Nintendo a utilisé, nous retrouverons des personnages bien connus de Splatoon 2.
Du saumon à toute heure
Dernier élément qu’il convient de citer dans cet article : le Salmon Run. Véritable jeu en ligne à part, le mode Salmon Run est apparu dans Splatoon 2. Présenté comme « job qui paye » par M. Ours, votre mission, aux allures d’emploi illégal, vous mènera sur une île dans une région indéterminée. Plusieurs vagues de poissons mutants appelés salmonoïdes tenteront de vous liquider. Votre but est donc de leur rendre la pareille et de récupérer les œufs que laisseront chaque boss vaincus. Les salmonoboss ont tous des caractéristiques différentes et des attaques puissantes. Pour en venir à bout, vous serez épaulés par trois autres joueurs, eux aussi venus pour se faire de l’argent. Petite particularité, vous ne choisissez pas l’arme avec laquelle vous allez combattre. Lors de votre arrivée sur l’île, chaque arme est distribuée de façon aléatoire.
Pour le moment, Splatoon 3 ne possède que deux stages de Salmon Run. Une quantité assez maigre que l’on espère voir grossir par la suite. Bien entendu, de nouveaux salmonoboss font leurs apparitions. Au nombre de quatre, les nouveaux venus apportent une nouvelle façon de batailler. Gros boulet est un salmonoboss muni d’un canon. Une fois battu, il est possible d’utiliser ce canon à ses propres fins. Couverclard utilise une sorte de soucoupe volante pour se déplacer. Il étend en dessous de lui une barrière protectrice pour les salmonoïdes. En pénétrant dans cette barrière, vous l’encouragerez à s’écraser au sol pour vous aplatir. C’est à terre qu’il est vulnérable et qu’il faudra l’attaquer après avoir évité l’écrasement. Pylonoïde est un pilier porté par des salmioches volants qui vous canarderont depuis les hauteurs. Détruire tout les salmioches volants vous permettra d’en venir à bout. Chose intéressante : le pilier transporté par le Pylonoïde restera planté au milieu du terrain même après avoir vaincu les salmioches. Vous pouvez en tirer partie. Enfin, Ploufion est un salmonoboss adepte du plongeon. Il créera un cercle au sol dans lequel il plongera en éclaboussant tout ceux qui seraient autour. Encrer le cercle dans lequel il s’apprête à plonger l’arrêtera net.
Autre changement, le mode Salmon Run sera désormais disponible tout le temps. Une bonne nouvelle pour les personnes qui en avait fait leur spécialité. Mais les développeurs de Splatoon 3 semblent avoir trouvé des nouveautés plus intéressantes que le simple ajout de boss supplémentaires. Des vagues plus ou moins importantes de salmonoïdes permettront de varier les plaisirs avec parfois de sacrés challenges. La mer changera de niveau en fonction des parties et des coffres remplis d’œufs dorés feront leurs apparitions de façon occasionnelle. Plus rarement, vous pourrez être confronté à l’arrivée du Salmonarque. Ce salmonoïde, supérieur au salmonoboss, est particulièrement coriace. Il sera accompagné de nombreux salmonoïdes en furie.
En plus de nouveaux événements permettant de varier l’expérience de jeu, un nouveau mode événement fera son apparition. Nommé « Big Run », cet événement mettra en scène une invasion de salmonoïdes en ville. Vous devrez enfiler votre combinaison pour aller liquider du poisson sur les différents terrains habituellement utilisés pour les guerres de territoire. Si Nintendo a annoncé que cet événement était prévu, nous ne savons pas encore quand et à quelle fréquence il arrivera.
Cela faisait de nombreuses choses à vous présenter pour un jeu qui n’est qu’une évolution de son prédécesseur. Malgré tout, tout est plus nerveux, plus plaisant et plus amusant. En d’autres termes, il s’agit d’un Splatoon 2 en mieux. Si cela ne vous convainc pas de passer à la caisse, Nintendo sait peut-être comment vous convaincre avec des mises à jour régulières et des événements in-game attrayants.
Points forts : gameplay nerveux et toujours plaisant, personnalisation encore plus poussée, musiques au top, un mode histoire plus développé…
Points faibles : … mais qui peut encore être amélioré, des serveurs de jeu en ligne peu stables, des nouveautés discrètes.
Nous attribuons donc la note de 16/20 à Splatoon 3 pour les améliorations qu’ils apportent. S’il ne renouvelle pas la licence et manque de prises de risques, il n’en est pas moins un très bon jeu pour qui cherche un TPS joyeux et coloré. Fidèle à son esprit jovial et déjanté, Splatoon 3 offre une suite logique au concept des batailles d’encre et saura vous amuser longtemps. Il ne manque plus que des serveurs de jeu en ligne plus solides pour parfaire le tout.
Splatoon 3 : déjà disponible.
Consoles : Nintendo Switch.
La3ds
Bonjour,
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Passez une belle journée,
Julie
P.S : Juste pour préciser, il n’y a pas de lien affilié ici. C’est juste une recommandation personnelle.
Bonjour Julie,
Merci pour ce partage. Cependant, si nous sommes présents sur les réseaux sociaux c’est pour échanger avec d’autres passionnés et non pas dans un but lucratif. L’IA n’est donc pas très pertinente dans notre cas. 😉
Cordialement,
La3ds